• Alors voilà.

    Quand on pense à la violence faite aux femmes, on pense viol, agression (sexuelle), violence verbale, excision... et la liste est longue.

    Mais on ne pense pas forcément à la violence faite aux femmes pendant l'accouchement.

    Et pourtant.

    Vidéo d'Amnestia Uruguay sur la violence pendant l'accouchement

     

    Cette violence ne saute pas aux yeux, c'est médical, on fait au mieux quoi.

    Mais pourtant. Quelle violence que tous ces gestes intrusifs, tous ces gestes qu'on n'explique pas à la principale concernée, toute cette douleur qu'on n'entend pas.

     

    Je n'ai moi-même pas subi de violences telles pendant mes accouchements. Mais je me souviens très bien de quelques éléments que j'aurais préféré éviter:

    - l'arrivée du gynéco tel un demi-dieu qui vient finir l'accouchement (c'est vrai, la sage-femme ne sait pas le faire?!),

    - la personne qui me pince le téton pour mettre le Crapaud au sein "Aïe!! Mais c'est comme ça qu'on fait madame!"

    -la personne qui prend mon Crapaud et le laisse pleurer pendant de trop longues minutes pour le peser ("Alors, j'ai mal installé la tare, je recommence...")

    Rien de grave en soi. Mais je m'en rappelle. Et c'est bien dommage d'avoir des mauvais souvenirs rattachés à un si beau moment.

    Difficile de réagir quand c'est un 1er bébé!

    Pour le 2ème, j'étais armée (eh eh, fallait pas venir me faire chier!) et je me suis surtout entourée de personnes compétentes et à l'écoute. Et je n'ai rien vécu de tout ça.

     

    "Comunicar que existe el problema es el primer paso para eliminarlo."

    "Dire que ce problème existe, c'est le 1er pas pour l'éliminer"

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Alors voilà.

    T'as peut-être remarqué, j'ai pas le moral en ce moment à l'école... La fin d'année est difficile, et je n'ai plus le temps d'installer de nouvelles choses pour les élèves, il faut répéter la fête de l'école et tenir encore quelques jours!

    Mais le mardi soir, je me sens beaucoup mieux! (je suis en WE, yippeee!)

    Alors c'est ma soirée internet-blogs and co.

    Et, ce soir, j'ai découvert Ken Robinson. Une révélation.

    L'école tue la créativité

    Déjà, entendre son bel accent anglais, j'adore.
    Ensuite, ce qu'il dit, c'est vachement bien.

    Son nom me disait quelque chose... et en effet, une vidéo avait tourné sur le net, retranscrivant une de ses conférences:

     

    Dans la conférence que j'ai écoutée ce soir, il dit ça: "Creativity now is as important in education as literacy and we should treat it with the same status"

    (Je suis sympa, je te traduis: "la créativité est aussi importante que la littérature, et nous devrions la traiter de manière égale."

    La créativité dans le sens de l'adaptation à l'environnement et le fait de trouver une idée originale (pas forcément celle d'un artiste).

    Je trouve ça très vrai. On met les gamins dans des moules et on attend d'eux qu'ils répondent tous la même chose...

    La conférence à regarder et écouter attentivement (durée: 20 minutes)
    (t'as même possibilité d'avoir des sous-titres en français ou en anglais)

    Il parle aussi de la notion d'erreur: "If you're not prepared to be wrong, you'll never come up with anything original"

    ("Si tu n'es pas prêt à te tromper, tu n'inventeras jamais rien d'original")

    En effet, si tu n'oses pas proposer quelque chose par peur de te tromper... il ne se passe jamais rien!

     

    Mes élèves de CE1 sont parfois déjà là-dedans. Si je leur demande de répéter, ou si les autres font des remarques, il n'y a plus personne... Ca doit pas être ça!

    Laissons aux enfants le droit d'être eux-mêmes, avec leurs réussites et leurs erreurs.

    Et surtout, laissons-les imaginer, créer, penser quoi!

     

    einstein imagination

    Partager via Gmail

    3 commentaires
  • Alors voilà.

    Le mois de juin, c'est le mois le plus détesté par les instits... Pourquoi? Parce qu'il faut tout finir!!

    Les livrets d'évals, la fête de l'école, les rendez-vous avec les parents...

    Sans oublier, de l'autre côté, le cadeau pour la maîtresse du Crapaud (et l'instit du mardi ainsi que l'ATSEM!), les WE à rallonge et le manque de sommeil accumulé...

    Bref, un cocktail pour s'effondrer et tomber à partir du 5 juillet (ou avant?)

    Tu savais pas ça, toi?
    Les profs, c'est trop con: ça tombe malade pendant les vacances.

    (I'll be back in a few days... if I'm still alive!!)

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Alors voilà.

    Ce matin, j'ai lu l'article "Contraception: bien sûr que le stérilet est plus efficace que la pilule!" de mon héros Martin Winckler.

    Martin

    Plein de bon sens et de vérités mal connues, comme à chaque fois!!

    Outre le fait que le DIU est statistiquement plus sûr que la pilule, tu y apprends (si tu ne le sais pas déjà) que tu peux prendre la pilule en continu, sans que cela soit un problème. Les règles qui surviennent à l'arrêt de la plaquette n'en sont pas vraiment, "le cycle provoqué par la pilule étant complètement artificiel".

    DIU versus pilule

    Pour ne pas oublier de prendre sa pilule,
     
    on peut se faire appeler par une copine... ou pas.
    (Pénélope Bagieu)

    Il est aussi dit que les médecins français ne sont pas toujours au courant des études médicales mises à jour régulièrement, et venant d'autres pays. C'est une spécificité française!
    N'importe quelle femme devrait pouvoir se faire poser un DIU quand elle le désire!!

    DIU

    Le DIU fait la guerre aux spermatozoïdes!

    Après, il y aussi plusieurs façons de poser un DIU. Martin Winckler milite pour une pose sans pince de Pozzi, par exemple.
    Et tu sais quoi? Super gygy, donc je t'avais parlé ici, c'est ce qu'il fait justement!
    La pose du DIU (sans pince de Pozzi), c'était "trop fac'!", il a dit. Et, franchement, je n'ai absolument rien senti. Je me demandais même quand l'examen allait commencer (parce que, chez super gygy, tu regardes un écran plein de belles images et tu écoutes de la musique et tu papotes, donc tu ne te rends compte de rien)

     

    Je ne saurais également que trop te conseiller le dernier bouquin de Martin Winckler "Le choeur des femmes"

    choeur femmes

    Ca parle de la liberté des femmes, de la médecine, de la contraception et de la vie sexuelle... tout ça à la sauce Winckler. Du pur bonheur.

     

    "L'important, c'est que les femmes aient l'information et la diffusent autour d'elles."

    C'est fait pour moi!

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Alors voilà.

    Je passe des journées affreuses à l'école... Le mois de juin va être dur!

    J'ai une classe difficile cette année (et l'année prochaine, ce sera encore pire, mais chaque chose en son temps!)

    Difficile, ça veut dire quoi?

    Parce que pourtant, j'en n'ai que 21... La classe, quoi, 21 élèves!!
    Mais je les échange volontiers contre 30 autres.

    Dans ces 21 élèves, il y a A.
    A a ce qu'on appelle des "problèmes de comportement". Qui lui bouffent la vie (et la mienne en passant).

    Oh, y'en a partout des gamins avec des problèmes de comportement. Ce n'est pas rare de nos jours...

    J'en avais déjà l'année dernière. Mais là, on atteint quand même des sommets.

    Les problèmes de A se traduisent ainsi: il manque de concentration, n'arrive pas à se mettre au boulot et "explose" facilement. Du coup, il chante, crie, tape les tables, les copains, et peut même partir de la classe en courant.

    Donc, à n'importe quel moment de la journée (mais plutôt quand c'est moins cadré, soit la musique, le sport, ou quand c'est le bazar, ou pas d'ailleurs), il peut partir en vrille.

    Quand on essaye de le récupérer, il sourit, s'enfuit.
    La semaine dernière, on était à 3 adultes pour le maîtriser physiquement, par terre entre la classe et la bibliothèque.

    Bref, vous imaginez bien.

    On connait ce gamin, on fait ce qu'on peut pour l'aider (mais pour l'instant, on n'y arrive pas trop)

     

    Aujourd'hui, je suis fatiguée.

    Fatiguée de passer mes journées à gérer le comportement des gosses, alors que je devrais leur apprendre des choses.

    Fatiguée de laisser les autres élèves pour aller m'occuper de A plusieurs fois dans la journée.

    Fatiguée de dépenser une énergie folle chaque jour et de ne plus être disponible pour mes propres enfants le soir en rentrant.

    Fatiguée de m'entendre dire que "vraiment, instit, c'est le pied, t'en glandes pas une et t'es tout le temps en vacances!"

    Fatiguée de chercher, bosser, manquer de sommeil, pour en arriver là...

     

    Faut vraiment y croire pour penser que c'est le plus beau métier du monde.

    Le plus beau métier du monde?

     

    Partager via Gmail

    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires