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Avoir le choix

Alors voilà.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un AAD, ça veut dire "accouchement à domicile", et c'est donc dans notre maison qu'est né notre Caméléon.

J'en entends déjà certains qui diront "Mais c'est pas vrai, mais vous êtes dingues ou quoi ?!!"

Bah non, on n'est pas dingues, on a juste fait le choix d'accompagner cette naissance de façon globale par une sage-femme et de ne pas bénéficier des interventions du milieu médical tant qu'on en avait pas besoin...

accouchement 1930

Une équipe de choc, un moment intime...
Photos archives La Presse (Canada) 1930

Oui, une grossesse physiologique n'a pas besoin de toute cette médicalisation actuelle, et un accouchement peut se dérouler normalement. Bien sûr, on doit être suivi par une sage-femme (sinon, ça s'appelle un ANA, un accouchement non assisté - voir l'article de la Poule Pondeuse à ce sujet).

Et, pour ceux qui flipperaient encore, la sage-femme, le jour J, amène du matos à utiliser en cas d'urgence : oxygène, perfusion... de quoi réagir face à un problème pour le bébé ou la maman.

Et, bien sûr, un transfert peut être décidé à tout moment : si la sage-femme détecte un problème pour le bébé ou la maman, on peut décider rapidement d'être transféré à l'hôpital le plus proche.

Voilà pour la sécurité.

1% des femmes accouchent à la maison en France, autant dire que c'est très peu, peu répandu et connu, donc marginal (et qui fait peur !).
Aux Pays-Bas, ce taux est de 30%, en Angleterre, c'est inscrit dans le système de soins, et en Allemagne existent de nombreuses maisons de naissance.
Au Québec, les sage-femmes travaillant en maison de naissance proposent souvent un accompagnement en maison de naissance ou à domicile.

maison de naissance

Maison de naissance de Blainville, Québec

Deux choses me faisaient flipper pendant la grossesse : l'absence de péridurale (j'en ai eu une pour le Crapaud), et la possibilité d'être transférée en cas d'urgence (se préparer pendant 9 mois pour finir là-bas !)

J'ai lu beaucoup de livres (dont "Intimes Naissances", superbe livre rempli de témoignages de personnes ayant choisi l'AAD, de professionnels accompagnant l'AAD...) et je me suis préparée à accueillir cette douleur de l'accouchement (eh, faut pas rêver, on douille quand même, hein !) pour mettre au monde mon enfant.

Intimes naissances

 

Et c'est bien là la différence avec mon 1er accouchement : on m'a demandé de pousser et le gynéco m'a accouchée. Pour cet AAD, j'ai laissé sortir mon bébé et nous l'avons mis au monde à deux. Sacrée différence !

Parce que le papa est aussi énormément mis à contribution lors d'un AAD. Il peut aussi le faire à l'hôpital (si on lui laisse la place), mais les professionnels savent et font. A la maison, la sage-femme ne prend jamais la 1ère place, elle est là pour accompagner, laisser les parents mettre au monde leur enfant. On a vraiment l'impression d'être seuls, paradoxalement. Et aussi d'être les rois du monde !

photo AAD

Lyndsay Stradtner, photographe, The Birth Experience

 

Bref, cette expérience nous a énormément enrichis, notre rôle de parent s'est senti soutenu dès le début (quelle force incroyable !), et notre couple en est ressorti encore plus soudé.

Pour le récit détaillé de mon accouchement, j'ai été squatté chez une copine, Maman Nature 49, qui a elle-même accouché à la maison il y a 1 mois. Tu peux aller voir par là-bas !

 

AAD Deux minutes papillon !

 

En prime, un site sur la production d'un documentaire sur l'AAD "Entre leurs mains", qui expose le contexte en France, et un site plus général sur le Libre Choix de Naissance.

Entre leurs mains

 

Au fait, soyons clairs, je ne milite pas pour que chaque femme accouche chez elle !!
Mais je souhaiterais que chaque femme (et même chaque couple) puisse avoir le choix.

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D
Je t'avais reconnue, timobin ! (très joli en passant  )<br /> Ton message me touche beaucoup, je suis très émue à sa lecture...C'est vrai, l'allaitement du Caméléon n'était pas râté, car on a remué ciel et terre pour elle... et c'est bien ça le plus beau (et aussi d'être remonté à la moitié de lait maternel pour elle alors que j'avais arrêté )<br /> J'en suis fière, et on l'a fait à 2 aussi. Maintenant, je m'interroge encore sur les raisons de l'échec : pourquoi cet enfant-là n'a pas pu/su/voulu téter ? Est-ce que j'étais prête à assurer seule de nourrir cet enfant ?Je me suis rendue compte que tout ça n'était pas simple pour moi... et j'aimerais beaucoup consulter un psy spécialiste en maternité pour y voir plus clair avant un p'tit troiz...<br /> Il faudrait écrire un article entier pour parler d'allaitement !!<br /> (Merci Timobin, vraiment...)
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T
J'écris suite à ton commentaire n° 9. J'ai du mal à te laisser dire que tu as raté tes allaitements. Je dirai plutôt que tu as fait (vous avez fait !) du mieux que vous pouviez en fonction des situations. Raté, pour moi, ça impliquerait que vous ayez fait des erreurs - ou pire, des fautes :-) - qui auraient conduit à ça (Oui, on en fait toujours, des erreurs, mais tu vois ce que je veux dire, j'espère).<br /> Faire tout ce qu'on peut pour maintenir l'allaitement ; y passer du temps, beaucoup de temps ; chercher des solutions envers et contre tout ; susciter l'incompréhension mais maintenir ses choix parce qu'on pense que c'est ce qu'il y a de mieux pour son bébé ; accepter d'arrêter quand le moment est venu : pour moi, c'est une très grande réussite, que peu aurait voulu tenter (moi la 1ère). Donc bravo.<br /> PS : ça y est, changement de pseudo fait. C'est moi, ex-Mmarie !
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D
Oui, je manque vraiment de temps pour tout dire ! (j'ai plein d'articles en attente... ça dépend du moment !)Le calendrier de l'avent est en phase d'écriture :-)
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K
De rien, j'ai découvert ton blog il y a peu mais j'aime beaucoup venir. D'ailleurs, j'ai déjà tout lu, j'attends la suite :-)
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D
C'est fou quand même comment ces événements influent sur notre vie, et nous marquent surtout ! Moi j'ai râté le 1er allaitement, et un peu moins le 2ème <br /> En bref, on a besoin de s'attacher les uns aux autres, quoi !<br /> Merci aussi pour tes commentaires.
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